Le Musée
Salle par salle
Deux circuits de visite sont proposés au public :
- Le circuit principal (salles numérotées de 1 à 7), qui retrace chronologiquement les traits généraux de la Préhistoire régionale (durée de la visite 1h30 environ).
- Le circuit d’approfondissement (numéroté en bis), comporte quatre salles supplémentaires qui complètent le circuit principal.
Il est possible à tout moment de passer du circuit principal au circuit d'approfondissement.
La première salle du musée évoque le travail de terrain des archéologues.
Un moulage des restes d’un campement de chasseurs nomades de la fin du Paléolithique (vers 12 500 avant J.-C.), du site d’Étiolles (Essonne) présente l’organisation d’un secteur de fouille.
La salle 3 est consacrée au Paléolithique récent (de 40 000 à 9 000 avant J.-C.). Cette période est marquée par l’arrivée de l’homme moderne (Homo sapiens) et la disparition de l’homme de Néandertal.
À cette période, l’outillage est façonné sur des lames en silex. La découverte d’ateliers de taille à Étiolles et aux Tarterets (Essonne) a permis aux archéologues de comprendre les techniques d’obtention de grandes lames de silex pouvant atteindre jusqu’à 60 cm de long.
En utilisant les lames en silex brutes ou transformées en outils, les hommes de Cro-Magnon ont confectionné des armes efficaces pour la chasse aux rennes. Ils ont également travaillé des matériaux comme le bois, les ramures de renne (harpons, pointes de sagaies), l’os (fabrication d’aiguilles à chas) ou la peau d’animal (confection de vêtements, couvertures, tentes).
Cette période voit l’émergence d’une expression artistique bien connue dans les grottes et les abris sous roche du sud-ouest de la France. La pierre gravée d’Étiolles (12 500 avant J.-C.), nouvellement arrivée au musée, est un exemple très rare d’art paléolithique en Île-de-France. Les gravures représentent des chevaux, des rennes et un être imaginaire mi-homme mi-animal.
Un moulage de sol de 60 m2 d’un secteur d’habitation du site de Pincevent (Seine-et-Marne) est accompagné d’une projection audiovisuelle de 14 minutes expliquant les conditions de découverte et de fouille de ce campement de chasseurs de rennes, daté d'environ 14 000 ans.
Cette salle, qui évoque la période mésolithique (de 9 500 à 5 100 avant J.-C.), présente un objet exceptionnel : une pirogue monoxyle en pin comptant parmi les plus anciennes embarcations connues à ce jour (7 000 avant J.-C.). Elle a été mise au jour à Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne) en 1984, avec d’autres vestiges en bois (fragments de nasses à poisson).
A partir de 10 000 avant J.-C., un réchauffement climatique s’opère, les forêts se développent et des espèces comme les cerfs, les chevreuils et les sangliers prolifèrent. Les hommes maîtrisent alors une nouvelle arme plus efficace sous le couvert forestier : l’arc. Les pointes des flèches sont constituées de petites armatures en silex de forme géométrique appelées microlithes, dont plusieurs séries sont exposées dans la salle 3 bis.
Le Néolithique (de 5 100 à 2 300 avant J.-C.) est une période de changements considérables pour l’histoire des hommes : l’agriculture, l’élevage, la poterie, le tissage et le polissage de la pierre apparaissent avec les premiers villages sédentaires.
La vitrine n°1 expose une maquette d’habitation retrouvée sur le site de Marolles-sur-Seine (Seine-et-Marne). Ces habitations dites de type danubien, sont de plan rectangulaire. Leurs dimensions sont importantes (généralement 30 mètres de long et de 6 à 8 mètres de large). Elles illustrent la progression, le long du Danube, des nouveaux modes de vie et savoir-faire qui ont atteint notre région il y a quelques milliers d’années grâce aux échanges et contacts entre les populations. Cette vitrine expose également de nombreux objets retrouvés dans et autour de ces habitations.
Vers 3 500 avant J.-C., au Néolithique moyen, des sites d’habitats fortifiés apparaissent. Le site de Noyen-sur-Seine (Seine-et-Marne) comporte un système de fossés retranchés barrant un méandre de la Seine. Il a livré de très nombreux restes de poteries et des outils en silex.
La salle présente les minières de silex de Jablines (vitrine n°4) et le processus de fabrication des haches taillées, destinées à être polies sur des polissoirs semblables à celui qui se trouve dans le patio attenant.
Les rituels funéraires évoluent et se diversifient, comme en témoignent les sépultures collectives de la Grande-Paroisse et de Balloy (Seine-et-Marne), le mobilier et la maquette de l’allée couverte de Presles (Val d’Oise) et toutes les tombes présentées dans la salle 6 bis.
À l’extrême fin de la période néolithique, les premiers objets métalliques font leur apparition (perle de cuivre de Marolles-sur-Seine).
La vitrine n°1 présente le fac-similé d’un four de bronzier. Les armes, outils et bijoux de bronze présentés dans les vitrines suivantes ont été découverts soit isolément, soit en groupe. Il s’agit, pour l’essentiel, de dépôts réalisés volontairement sans qu’il soit toujours possible d’en connaître précisément la motivation.
À la fin de l’âge du Bronze, la pratique de l’incinération se généralise : c’est ce qu’illustre la tombe à incinération n° 5 de Marolles-sur-Seine « Les Gours-aux-Lions » (Seine-et-Marne), présentée au centre de la salle. De nombreux autres exemples de tombes à incinération ou à inhumation, de la fin de l’âge du Bronze ou du début de l’âge du Fer, sont présentés en salle 7 bis.
Cette salle présente également des vestiges de l’âge du Fer. Comme pour le bronze, la métallurgie du fer s’est imposée très progressivement.
La vitrine n°5 expose quelques objets datés du premier âge du Fer (ou période de Hallstatt), des poteries de Chartrettes (Seine-et-Marne), des bracelets en bronze retrouvés à Châtenay-sur-Seine (Seine-et-Marne), des haches en bronze caractéristiques de cette période.
Durant le deuxième âge du Fer (ou période de La Tène), l’utilisation du fer se généralise et se diversifie. La vitrine n°6 présente des poteries et des objets provenant d’habitats et du mobilier issu de sépultures, dont le moulage d’un très beau poignard, objet exceptionnel découvert à Châtenay-sur-Seine, et un casque italo-celtique en feuille de bronze.
Les monnaies gauloises et les importations romaines (amphores) témoignent du passage progressif aux époques historiques. La conquête de la Gaule par Jules César, entre 58 et 51 avant J.-C., accélère considérablement la romanisation débutée dans le midi de la France, trois générations auparavant. L’introduction de l’écriture marque la fin des temps préhistoriques. La dernière vitrine évoque le monde gallo-romain et son artisanat dont les très belles verreries de Bailleul-sur-Thérain (Oise).