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Découvert en 1887 par un exploitant agricole au lieu-dit « le Moulin à vent », le polissoir de Rumont a été acquis par Edmond Doigneau, érudit local et préhistorien . À sa mort en 1891, le polissoir est placé sur sa tombe, au cimetière de Nemours, et retaillé sur un côté et à l’une de ses extrémités.
En 1913, les fils d’Edmond Doigneau font don du monument au château-musée de Nemours où il y est exposé jusqu’à son transfert, en 1980, au musée départemental de Préhistoire d'Île-de-France.
Dans son état actuel, ce polissoir mesure 2,40 mètres de long. Il comprend 13 rainures, 2 cuvettes et 3 surfaces polies. Les rainures, ici très profondes, sont dues à l’usure du frottement des haches au cours de leur polissage. Les haches, en roche dure, le plus souvent en silex, étaient d’abord taillées. Leur polissage s’effectuait probablement avec de l’eau et du sable afin de renforcer le pouvoir abrasif de la roche.
Ce polissoir a été retrouvé sur un terrain dépourvu de blocs de grès. Il a donc été déplacé de son lieu d’extraction, mais dans quel but ? Compte tenu des moyens dont disposaient les hommes du Néolithique, cet acte implique de fortes motivations, peut-être d’ordre cultuel ou funéraire.
Bénard A., Les mégalithes de Seine-et-Marne, Conseil général de Seine-et-Marne, 2009, 146 p. (Mémoires archéologiques de Seine-et-Marne, n° 2, 2008)