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Nucléus en silex - salle 3
Cet objet provient du site magdalénien d’Étiolles (Essonne) ; âgé de près 15 000 ans, il date de la fin du Paléolithique récent (ou supérieur).
Ce gisement, situé au bord de la Seine, a bénéficié de conditions de conservation exceptionnelles. Lors des crues, les limons d’inondation ont recouvert très progressivement les vestiges préhistoriques, sans les déplacer. Des niveaux d’occupation, correspondants à des campements successifs, comprenaient de nombreux amas de débitage du silex.
Les Magdaléniens confectionnaient la plupart de leurs outils dans des lames obtenues à partir d’un nucléus. Celui d’Étiolles est présenté partiellement « remonté ». Cela signifie que les archéologues, à la manière d’un puzzle, ont rassemblé et recollé les lames débitées retrouvées éparses, faisant en sorte de reconstituer le bloc d’origine et d’essayer de comprendre les techniques de taille des hommes du Magdalénien.
A côté du bloc monté sur socle, le reste du « remontage » - terme utilisé par les archéologues pour désigner cette opération - est présenté dans la vitrine.
Au sommet de ce bloc de silex de dimensions exceptionnelles, une lame, dite « à crête », de 50 centimètres de longueur, a été extraite. Ensuite une série de très longues lames de 30 à 40 centimètres a été débitée. Plusieurs d’entre elles n’ont pas été retrouvées, probablement emmenées par les Magdaléniens.
L'ensemble du rognon mesurait plus de 70 cm dans sa plus grande longueur. Il provient de couches calcaires accessibles à quelques centaines de mètres du campement préhistorique.
La qualité de cette production témoigne du grand savoir-faire des Magdaléniens d’Étiolles
Bibliographie
- Olive M., Pigeot N., Taborin Y., avec la coll. de Thiébault S. – Il y a 13 000 ans à Étiolles. Évry, éd. du Conseil général de l’Essonne, 1991, 70 p.