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Haches taillées en silex - salle 6

Le site néolithique de Jablines est connu depuis le 19ème siècle. Il a fait l’objet d’une fouille de sauvetage en 1989 et 1990, en amont des travaux d’aménagement des voies du TGV.

Les plus anciennes mines de silex d’Île-de-France

Sur la zone concernée par le tracé du TGV, plus de 800 postes d’extraction de silex ont été repérés, une soixantaine a été fouillée, dont les datations s’échelonnent de 4200 à 3500 avant J.-C.

Les systèmes d’extraction y sont diversifiés : fosses, simples puits, système de galeries rayonnantes desservies par un puits pouvant atteindre 8 mètres de profondeur. L’ensemble des dispositifs mis en œuvre sur le site montre la volonté d’exploiter les filons de silex en totalité.

Le silex de Jablines se présente sous forme de plaquettes – extraites grâce à des pics en bois de cerf - qui ont été travaillées à proximité immédiate des puits d’extraction pour être transformées en haches. Ces haches étaient ensuite diffusées sur l’ensemble de la région. Sur leur lieu d’utilisation, certaines ont pu subir un travail de finition par polissage.

Des haches par milliers pour défricher la forêt

Le site de Jablines, exploité pendant plus d’un millénaire, a produit sans doute des centaines de milliers de haches en silex. Outre qu’il s’agit d’un témoignage instructif sur les capacités de production d’objets en série par les hommes du Néolithique, ce type d’activité intensive nous renseigne aussi indirectement sur les énormes déboisements qui ont été pratiqués à l’époque pour la mise en culture de champs et la création de pâtures pour les troupeaux.

Bibliographie

Bostyn F., Lanchon Y. (dir.) - Jablines Le Haut Château (Seine-et-Marne). Une minière de silex au Néolithique. Paris, éd. de la MSH, 1992, 246 p. (DAF, n° 35).