Conférence
La technologie va-t-elle nous sauver ?
Musée de Préhistoire d'Île-de-France
Modalités : Réservation conseillée
Tarification : Gratuit
Alors que les limites planétaires semblent bien se rapprocher dangereusement (changement climatique, effondrement de la biodiversité, dégradation et destruction des sols, pollution généralisée, tensions sur l’énergie et les matières premières), les promesses « techno-solutionnistes » sont plus prégnantes que jamais.
A en croire les prophètes de la Silicon Valley, métavers, intelligence artificielle, robots autonomes, puces neuronales et conquête de l’espace seraient notre destin inéluctable. Et en attendant, les énergies renouvelables, les voitures électriques et l’hydrogène « vert » devraient nous permettre de ne pas trop entamer notre « niveau de vie » et de relancer la croissance, et même de « sauver la planète » grâce à une nouvelle révolution industrielle.
Mais ces innovations sont consommatrices de ressources minières, souvent plus rares, difficilement recyclables. L’humanité va-t-elle évoluer vers un monde d’abondance, toujours plus complexe, efficace et technologique, ou la contrainte sur les ressources matérielles à disposition imposera-t-elle des limites ?
Et si la transition énergétique et nos efforts d’innovation devaient se concentrer plutôt sur les technologies sobres, agiles et résilientes, la mise en œuvre d’une sobriété organisée et systémique, la conception d’objets moins perfectionnés mais réparables et durables, un meilleur « discernement technologique » au lieu d’une course en avant effrénée ?
Philippe Bihouix a travaillé comme ingénieur-conseil ou dirigeant dans différents secteurs industriels, en particulier les transports, l’énergie et la construction. Il est actuellement directeur général d‘AREP, agence d’architecture pluridisciplinaire.
Il est l’auteur d’ouvrages sur la question des ressources non renouvelables et des enjeux technologiques associés, en particulier L’âge des low tech ; vers une civilisation techniquement soutenable (Seuil, 2014 ; Points 2021), Le bonheur était pour demain ; les rêveries d’un ingénieur solitaire (Seuil 2019 ; Points 2022) et La ville stationnaire ; comment mettre fin à l’étalement urbain (Actes Sud, 2022).
Cette conférence est organisée en partenariat avec le GENE (Groupe Ecologique de Nemours et des Environs).